Sociétés à dividendes : ce qu'il faut savoir !

Par TEAM Richbourse, le 25 Janvier 2020



SOCIÉTÉS À DIVIDENDES : CE QU'IL FAUT SAVOIR !

Sociétés à dividendes : ce qu'il faut savoir !

     La politique de rémunération (probablement d'ordre structurel, stratégique ou financier) adoptée par les différentes sociétés cotées de la BRVM sur ces 3 dernières années (2017, 2018 et 2019), a eu pour conséquence la baisse du montant global de dividendes (bruts) distribués par ces dernières.

    En effet le montant global distribué au titre de l'exercice 2017 s'élevait à 381 milliards FCFA effectué par 34 sociétés.

    Pendant l'année 2018, ce sont environ 377,4 milliards FCFA qui ont été versés aux actionnaires par 33 sociétés. Soit une baisse de 0,94% par rapport à l'année précédente.

    Au cours de l'année 2019, sur les 38 sociétés cotées ayant réalisé un résultat net positif, ce sont 31 sociétés qui ont distribué des dividendes d'un montant de 354,6 milliards FCFA.

    De ce montant, il ressort que 56% provient des sociétés du secteur services publics (SONATEL et ONATEL contribuant respectivement à hauteur de 47% et 9%). Ce secteur est suivi de celui des FINANCES qui pèse 29% du dividende brut global distribué.

    En termes de qualité du dividende, nous constatons que la plupart des sociétés ont pris une décision de paiement de dividende qui peut être qualifiée de "bonne". Ces sociétés ont distribué un dividende adossé à un résultat net positif et dont la variation est inférieure à celle du résultat net.

    Toutefois au delà de cette norme qualificative apparente, il est important de savoir en tant qu'investisseur, que la décision de mettre en paiement (ou non) un dividende par une société peut être influencée par plusieurs facteurs à savoir :

  • les performances économiques et financières réalisées par cette dernière
  • les opportunités d'investissement
  • la qualité du patrimoine de la société
  • la phase actuelle dans laquelle peut se trouver cette société (en redressement /en croissance / à maturité)
  • la gouvernance et la culture de l'entreprise en matière de politique de rémunération
  • etc...

    Ainsi, il peut arriver qu'une société ayant fait un bénéfice sur une année donnée, décide de ne pas rémunérer ses actionnaires (ou de le faire de façon modeste). Cette situation peut être imputable au fait que la société, dans un souci de croissance, veuille profiter à moindres coûts des opportunités d'investissement qui se présentent. Et donc privilégie plus le renforcement de ses fonds propres pour soutenir sa politique d'investissement.

    Dans le cas des bancaires par exemple, l'obligation de se conformer aux règles prudentielles de BÂLE III, qui contraignent les banques à un renforcement soutenu des fonds propres à même de faire face aux risques liés à l'activité, peut motiver une politique de rémunération moins généreuse.

   Concernant les sociétés cycliques (entreprises agro-industrielles), une telle décision peut avoir pour motivation la volonté de conserver ou de consolider la santé financière de la société par principe de prudence eu égard à la forte dépendance du chiffre d'affaires, des cours des matières premières à l'international...

     A contrario, il arrive qu'une société bien qu'ayant réalisé une perte sur une année, puise dans ses réserves pour rémunérer ses actionnaires. Cette pratique, d'ailleurs beaucoup effectuée à la BRVM, peut être l'apanage des sociétés disposant d'une bonne santé financière.

   Outre ces deux catégories de sociétés, il en existe une autre qui, regroupant pour la plupart des sociétés dites matures car exerçant dans un secteur d'activité quasi saturé et sur lequel elles peinent à trouver des relais de croissance, ont tendance à distribuer en totalité ou presque leurs bénéfices...

    Comme on le voit, la décision de rémunérer l'actionnaire est un acte qui peut obéir en amont à certains critères selon la situation, la santé financière ou la vision de la société. En cette période de diffusion des résultats annuels des sociétés cotées à la BRVM, qui decoulera assurément sur une politique de rémunération propre à chacune, il peut s'avérer utile d'avoir une bonne appréhension des déterminants de la décision de paiement (ou non) d'un dividende par une société.

TEAM Richbourse
Le manque d'éducation financière ou la méconnaissance des véritables véhicules d'enrichissement sont souvent à la base de la plupart des difficultés financières rencontrées. Spécialisé dans le conseil et l'interprétation objective de la santé financière des sociétés cotées de la BRVM (Bourse Régionale des Valeurs Mobilières), notre objectif est de vous faire découvrir les bases de l'indépendance financière par la bourse.


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