Lexique boursier

Les acteurs financiers

Actionnaire : C'est la personne qui détient des actions. Elle bénéficie d’un droit de vote si elle les détient en direct ou par l’intermédiaire de la société de gestion.

Agence de notation : Ces agences donnent des notes aux entreprises et aux États qui correspondent au niveau de risque auquel peut être exposé l’investisseur. WARA et Bloomfield Investment Corporation sont les agences de notation de la BRVM.

Apporteurs d'affaires et démarcheurs : Les Apporteurs d’affaires sont des personnes physiques ou personnes morales qui mettent en relation un client avec une SGI ou une Société de Gestion de Patrimoine pour : l’ouverture d’un compte titres, les conseils en placement ou la gestion sous mandat et transmettre les ordres de leurs clients. Outre, les personnes physiques ou morales agréées à cet effet, les établissements bancaires sont autorisés à effectuer des activités d’Apporteurs d’affaires. Sont considérées comme activités de démarchage, toutes opérations auxquelles se livre celui qui se rend habituellement soit au domicile ou à la résidence des personnes, soit sur leurs lieux de travail, soit dans les lieux ouverts au public et non réservés à de telles fins en vue de conseiller la souscription, l'achat, l'échange, la vente de valeurs mobilières ou, la participation à des opérations sur ces valeurs. Sont également considérées comme activités de démarchage, les offres de service faites ou les conseils donnés, de façon habituelle, en vue des mêmes fins que celles visées à l’alinéa précédent, au domicile ou à la résidence des personnes ou sur les lieux de travail par l'envoi de lettres ou circulaires, ou par communication téléphonique. Les conditions d’agrément des Apporteurs d’affaires et des Démarcheurs sont définies dans le Règlement Général du CREPMF et par l’Instruction 6/97 du CREPMF relative à l’agrément des Apporteurs d’affaires, des Conseils en investissements boursiers et des Démarcheurs.

Broker : Il s’agit d’un intermédiaire financier, un courtier, à qui sont passés les ordres des gérants. C'est l'équivalent anglo-saxon des sociétés de Bourse. Depuis quelques années, le passage d'ordres électronique est apparu et il existe dorénavant des brokers totalement électroniques.

BRVM : La Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) est commune à l’ensemble des huit (8) pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) à savoir : le BENIN, le BURKINA FASO, la COTE D’IVOIRE, la GUINEE-BISSAU, le MALI, le NIGER, le SENEGAL et le TOGO. La BRVM est à la fois un succès économique, politique, institutionnel et technique. Il s’agit de la seule Bourse au monde partagée par plusieurs pays, totalement électronique et parfaitement intégrée.

Club d'investissement : Un club d'investissement est une formule d'épargne pédagogique conviviale et ouverte à tous. Il est composé de particuliers qui décident de mettre en commun une épargne mensuelle, d'un montant peu élevé, afin de constituer et de gérer ensemble un portefeuille collectif de valeurs mobilières, en général des actions. Mais au-delà de la constitution d'un capital, l'objet principal d'un club est de permettre à ses membres d'acquérir, par la pratique, les connaissances économiques, financières et boursières nécessaires à tous. Un club d’investissement a souvent entre 5 et 20 membres, est régi par un statut juridique et comprend un bureau dirigeant. Pour effectuer ses opérations en bourse, le club d’investissement doit ouvrir, au nom du club, un compte dans une SGI. Le club doit se réunir régulièrement pour que les membres puissent débattre ensemble des actions à acheter ou à vendre, tout en suivant leurs stratégies d’investissement.

CREPMF (Conseil Régional de l'Epargne Publique et des Marchés Financiers) : Le Conseil Régional de l'Epargne Publique et des Marchés Financiers (CREPMF) est un organe de l'Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA). Il a été créé le 3 juillet 1996 par décision du Conseil des Ministres de l'UMOA, dans le cadre de la mise en place du marché financier régional dont il assure la tutelle. Il est chargé d’une mission générale de protection de l’épargne investie en valeurs mobilières et en tout autre placement donnant lieu à une procédure d’appel public à l’épargne dans l’ensemble des Etats membres de l’Union.

SGI (Sociétés de Gestion et d’Intermédiation) : Les SGI sont une catégorie d’établissements financiers expressément soustraite de la règlementation bancaire. Les SGI sont autorisées, à titre exclusif, à exercer les activités de négociateur-compensateur de valeurs mobilières cotées pour le compte de tiers. Elles sont, en conséquence, habilitées à recevoir et à détenir des fonds du public dans le cadre de cette activité. Toutes les cessions sur titres cotés à la BRVM sont effectuées par l’entremise d’une SGI, sauf cas de dérogation accordée par la BRVM. Les SGI sont habilitées à exercer l'activité de teneur de compte de valeurs mobilières. Toutefois, les émetteurs pourront détenir leurs propres titres pour le compte de tiers. Le capital minimum des SGI est fixé par une instruction du Conseil Régional. Il est actuellement de 150 millions de FCFA. Les SGI sont obligatoirement constituées sous la forme juridique de Sociétés Anonymes. Les conditions d’agrément des SGI sont définies dans le Règlement Général du CREPMF et par l’Instruction 4/97 du CREPMF relative à l’agrément des Sociétés de Gestion et d’Intermédiation (SGI).

SGP (Sociétés de Gestion de Patrimoine) : Les Sociétés de Gestion de Patrimoine sont des personnes morales qui exercent, à titre principal, une activité de gestion de titres sous mandat, à caractère privé, par le biais de placements et négociations en bourse effectués par les SGI auxquelles elles transmettent les ordres correspondants, interviennent discrétionnairement dans la gestion des titres qui leur sont confiés sur la base d’un mandat de gestion établi avec leurs clients. Ces sociétés de gestion pour compte de tiers, ne doivent pas détenir les titres et/ou les fonds de leurs clients. Elles sont dénommées Sociétés de Gestion de Patrimoine. Les conditions d’agrément des SGP sont définies dans le Règlement Général du CREPMF et par l’Instruction 5/97 du CREPMF relative à l’agrément des Sociétés de Gestion de Patrimoine.

Les principaux marchés

Marché : C'est l'endroit « virtuel » où se rencontrent les investisseurs et les émetteurs. Aujourd'hui, avec l'informatisation de la Bourse, la rencontre se fait au travers d'écrans informatiques.

Marché à terme : C’est un marché organisé sur lequel sont négociés des contrats standardisés pour la livraison future de marchandises ou d’instruments financiers. Il peut s’agir de contrats Futures ou de contrat Forward.

Marché au comptant : Les achats et vente de titre donnent lieu à un règlement et une livraison immédiate.

Marché de gré à gré : Ce sont des négociations entre deux parties effectuées en dehors d'un cadre réglementaire.

Marché dérivé : Il s’agit d’un synonyme de Marché à terme. Les investisseurs s'y échangent des options ou des contrats sur tout type de support.

Marché monétaire : Marché sur lequel les agents économiques négocient entre eux leurs besoins et ressources en capitaux à court et moyen terme.

MONEP : Le Monep est le marché des options. Il offre aux investisseurs la possibilité d’acheter le droit de vendre ou d’acheter un actif sous-jacent à un prix et à une date déterminée.

Les supports

Actif sous-jacent : Le sous-jacent peut être une action, un indice, une devise, un panier d'actions… Un actif sous-jacent est un produit ou un titre financier sur lequel porte une option, un bon de souscription, un contrat à terme (future) et plus largement un produit dérivé quel qu'il soit

Action : Une action est une part de l'entreprise qui confère un droit de propriété à son détenteur. Chaque actionnaire est donc propriétaire, à hauteur du nombre d’actions qu’il possède, d'une partie de l’entreprise. L'action donne droit au versement d'un dividende annuel et confère un droit de vote à son détenteur. L'ensemble des actions compose le capital d'une société anonyme (SA).

Compte titres : C'est un compte ouvert dans une banque, une société de gestion ou une société de Bourse. Comme un compte chèque sur lequel sont inscrites les entrées et les sorties d'argent, le compte titres sert à répertorier les titres (actions, obligations, etc.) détenus en portefeuille. Pour en ouvrir un, il suffit d'en faire la demande à son banquier ou de se rendre auprès d'une SGI (Société de Gestion et d'Intermédiation).

FCP (Fonds commun de placement) : Il s’agit d’un portefeuille de valeurs mobilières en copropriété, géré par une société de gestion pour le compte des porteurs de parts.

Obligation : Une obligation est un prêt consenti à moyen ou long terme à une entreprise ou une institution publique (collectivité ou Etat). En l'échange de ce prêt, le porteur d'une obligation touche une somme versée régulièrement, le coupon, selon des conditions fixées dans le contrat d'émission.

OPCVM : Les Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM) sont des structures qui permettent la gestion collective de fonds. Les fonds qui sont à leur disposition sont investis dans des valeurs mobilières. Ces valeurs mobilières donnent le même droit que des actions à son possesseur, c’est à dire qu’ils donnent une part du capital de la société émettrice.

SICAV : Une Société d'Investissement à Capital Variable (SICAV) est une société qui a pour objectif de gérer un portefeuille de valeurs mobilières. Le détenteur d'une action achète ainsi un morceau d'un portefeuille. En étant détenteur d’actions de Sicav, vous êtes indirectement actionnaire des entreprises en portefeuilles si la Sicav est investie en actions. La société de gestion peut voter lors des Assemblées. D'autres Sicav sont investies sur les autres classes d’actifs (marchés monétaires, obligations…). Les actionnaires peuvent acheter ou vendre tous les jours de Bourse des actions de la SICAV, sur la base de la valeur réelle de l'actif qui détermine la valeur de l'action (valeur liquidative).

Les notions économiques

Droit de vote : Tous les actionnaires (sauf exception) ont le droit de voter en assemblée générale. Ils peuvent ainsi donner leur avis sur la gestion de leur société. Certaines sociétés n'autorisent l'entrée à leur assemblée qu'aux actionnaires qui disposent d'un minimum d'actions.

Marché des capitaux : Les marchés des capitaux permettent la rencontre entre les agents économiques ayant un excédent de capitaux et les agents ayant des besoins de financement. Ils se subdivisent en trois compartiments : le marché financier, marché monétaire et le marché obligataire.

Marché primaire : Le marché primaire concerne l'émission d'actifs financiers (actions, obligations, warrants, etc.). Il s'agit par exemple de l'introduction en Bourse d'une nouvelle société, ou bien de l'augmentation de capital d'une société existante, ou encore d'une émission d'obligations d'État qui permettent à celui-ci de se financer. Par opposition au marché secondaire, le marché primaire est parfois appelé « marché du neuf ».

Marché secondaire : Le marché secondaire est celui de l'achat et de la vente d'actifs financiers déjà existants. Par opposition au marché primaire, il est parfois appelé « marché de l'occasion ». Le marché secondaire permet la liquidité du marché primaire.

Tendance : C'est l'orientation d'un marché sur une période de plusieurs semaines.

Les notions financières

Augmentation de capital : Une augmentation de capital d'une entreprise, consiste à faire croître le capital social de cette entreprise, en créant de nouvelles actions achetées par des actionnaires (anciens ou nouveaux), au besoin en faisant appel aux marchés financiers (si l'entreprise est cotée en bourse), ou encore en incorporant dans le capital social la partie des profits qui avait été mise en réserve car n'ayant pas été distribuée. Les actions ne sont pas nécessairement cotées en bourse.

Bourse : Marché public organisé qui met en relation les émetteurs de titres (entreprises, administrations, Etat…), actions ou obligations, et les investisseurs (particuliers, institutionnels, entreprises…) qui peuvent acheter ou vendre ces titres.

Cession : C'est un synonyme de vente.

Cours ajusté : Le cours ajusté représente le cours d'une action rectifié suite à une opération financière ( augmentation de capital, fractionnement, regroupement ...) effectuée par l'entreprise qui modifie techniquement la valeur de l'action

Cours d'ouverture : Il correspond au premier prix inscrit par une valeur lors de l'ouverture de la séance. On distingue le cours d'ouverture du cours de clôture, prix définitif de l'action en fin de journée.

Cours de bourse : C'est le prix auquel s’échange un instrument financier sur un marché (bourse). Il résulte de la confrontation des ordres d'achat et des ordres de vente.

Cours de clôture : C'est le dernier prix de l'action à la fermeture du marché

Date d'échéance : C'est la date au-delà de laquelle une option ou un bon de souscription perd toute valeur. C’est aussi la date à laquelle est remboursé un titre de créance.

Date d'effet : Date d'entrée en vigueur d'un contrat, d'un avenant ou d'une garantie pouvant correspondre à la date du paiement de la première cotisation ou du premier versement.

Date de détachement : C'est le jour où le dividende est versé à l'actionnaire.

Date de jouissance : C'est la date à partir de laquelle une action donne droit au dividende

Date de valeur : Date à laquelle prend effet l'inscription au compte d'une opération. C’est également la date de règlement/livraison sur une transaction.

Dividende : Revenu d'une action représentant la part des bénéfices distribuée à ses actionnaires par une société. Le montant du dividende est proposé par le conseil d'administration aux actionnaires lors de l'assemblée générale.

Dividende ajusté : Le dividende ajusté représente le dividende corrigé suite à une opération financière (augmentation de capital, fractionnement, regroupement...) réalisée par l'entreprise qui modifie techniquement le nombre d'actions.

Fractionnement : Un fractionnement d'actions, ou division d'actions est une opération augmentant le nombre d'actions en circulation sur les marchés boursiers afin de diminuer le cours boursier de l'action. Elle consiste à multiplier le nombre d'actions que possèdent les actionnaires au moment de l'opération et s'exprime sous forme de ratio: un ratio de « 3 pour 1 » signifie que pour chaque action détenue, le titulaire recevra 3 actions en échange. Le prix de l'action est ajusté pour refléter le changement du nombre d'actions. L'historique du cours de l'action est aussi ajusté afin de ne pas surprendre les courtiers. Diminuer le cours de l'action peut permettre à de petits investisseurs d'acheter des actions de l'entreprise alors qu'ils n'auraient pas pu se le permettre avant l'opération à cause du cours élevé.

Indicateurs de tendance : Ils sont calculés à l'ouverture et en séance sur la base des cours de clôture de la veille ainsi que sur la base des cours de la dernière liquidation

Indice : Un indice boursier est un panier de valeurs dont la composition est déterminée par une société externe. Il est censé représenter l'évolution générale d’un marché. C'est le baromètre. Pour la BRVM, l'indice BRVM-10 est composé des 10 valeurs les plus représentatives de la Bourse. Il existe des indices plus larges comme le BRVM Composite

Ligne : Dans un portefeuille, les valeurs sont inscrites sur des lignes distinctes. Si vous détenez quinze actions différentes et 5 obligations, votre portefeuille comptera vingt lignes.

Liquidité : C'est la possibilité d'acheter ou de vendre un titre facilement. Plus l’action fait l’objet d’échanges, plus elle est liquide. En revanche, un titre est dit peu liquide est coté de manière épisodique. Pour un investisseur, conserver des liquidités revient à garder de l'argent disponible de côté.

Moins-value : Lors de la vente de parts ou d'actions, si le prix de vente est inférieur au prix d'achat, l'investisseur réalise une perte appelée moins-value.

Plus-value : Lors d'une cession (vente) de parts ou d'actions, si le prix de vente est supérieur au prix d'achat, l’investisseur réalise une plus-value.

Portefeuille : C'est l'ensemble des actifs financiers (actions, obligations, monétaire, Sicav, FCP etc) détenus par un investisseur particulier ou institutionnel.

Radiation : La radiation est une opération boursière qui consiste à supprimer la cote officielle d'un titre boursier. Cette radiation est demandée par les entreprises qui ne veulent plus être présentes en Bourse suite à une liquidation judiciaire, une fusion/acquisition ou une Offre Publique de Rachat par exemple, ou encore en cas de manquement répété aux obligations (de communication financière par exemple) exigées par les autorités de bourse. Les actionnaires possèdent toujours leurs actions mais celles-ci ne sont plus cotées en bourse donc l'échange est rendu difficile. Il est alors conseillé aux actionnaires possédant ces titres de les vendre avant la radiation afin de ne pas perdre leur investissement.

Rentabilité : La rentabilité mesure la capacité 'un capital investi dans différents actifs à procurer des revenus.

Souscription : C'est l'achat d'actions ou d'obligations lors d'une émission.

Taux d'intérêt : Rémunération annuelle exprimée en pourcentage.

Taux de change : Valeur d'échange d'une monnaie dans une autre.

Titre : On appelle titre la représentation des actions, parts, obligations et autres titres de créance.

Transaction : Terme utilisé pour parler d'achat ou de vente d'actions. Effectuer une transaction revient à réaliser une opération d'achat ou de vente.

Valeur boursière : C'est la multiplication du cours de bourse par le nombre d'actions existantes. On l'appelle aussi capitalisation boursière.

Valeur liquidative : La valeur liquidative d’une action est la valeur qui serait rendue à l’actionnaire par action si la compagnie devait cesser ces activités à l’instant T, régler ses dettes et vendre son capital.

Valeur mobilière : Ce sont tous les titres émis par une entreprise et négociables sur un marché. Il s'agit des actions, des obligations, des titres de créances…

Valeur Nominale : La valeur nominale d'une action est la valeur apportée à la création de l’entreprise pour avoir une action. Elle a uniquement un sens "comptable". En effet c'est cette valeur nominale, multipliée par le nombre d'actions, qui donne la valeur du capital social de la société tel qu'il figure au bilan de l'entreprise.

Volatilité : On appelle « volatilité », une mesure qui permet de connaître la force des mouvements ou variations du cours d’un actif sur une période donnée. La volatilité nous permet donc d’obtenir des informations sur la stabilité ou au contraire l’instabilité d’un marché. On sait par ailleurs que plus la volatilité est forte, plus les mouvements observés auront une grande ampleur et inversement. Il est donc plus intéressant de trader durant les périodes très volatiles. Les traders et investisseurs professionnels utilisent régulièrement l’analyse de la volatilité, soit par la volatilité historique ou par la volatilité implicite.

Les techniques de gestion

Allocation d'actifs : Répartition d'un investissement entre les différentes classes d'actifs (actions, obligations, monétaire), entre les différents pays, entre les différents secteurs, les différentes devises, etc…

Analyse bottom-up : Analyse financière globale qui consiste à partir du bas de la pyramide (bottom), soit l’analyse micro-économique des sociétés au haut de la pyramide (up), soit l’analyse macroéconomique.

Analyse fondamentale : Le but de l'analyse fondamentale est d'évaluer au plus juste la valeur d'une société ou d'un secteur d'activité particulier. L'évaluation d'une société ne passe pas uniquement par l'analyse de son bilan et de son compte de résultat. En plus de cette analyse comptable et financière viendront se greffer d'autres études telles que l'analyse stratégique visant à déterminer par exemple le positionnement de la société étudiée par rapport à ses concurrents ou à son secteur d'activité, sa gouvernance etc. Des notions économiques seront aussi utilisées pour situer l'entreprise au sein de son environnement concurrentiel, pour estimer ses perspectives de croissance en fonction des marchés qu'elle aborde ou des investissements qu'elle réalise. Ces études mettent en lumière la sur ou sous-valorisation de la société étudiée et permettent au gérant de prendre, avec une connaissance la plus exhaustive possible, ses décisions d’investissement.

Arbitrage : Opération consistant à vendre une valeur mobilière, un produit financier, une devise… pour en acheter un(e) autre (dans la perspective d'obtenir un meilleur rendement ou de réaliser des plus-values).

Effet de levier : C'est la possibilité d'augmenter le rendement d'un placement soit en ayant recours à l’endettement, soit en utilisant un instrument financier qui amplifiera les mouvements de l’actif sous-jacent. Ceci est vrai à la hausse ou à la baisse. Plus l'effet de levier est élevé, plus les variations sont importantes. En théorie, une option dont l'effet de levier est de 4 fois varie de 40% pour une hausse ou une baisse de 10% du support. Pour une entreprise, l'effet de levier correspond à l'accroissement de la rentabilité des fonds propres grâce au financement de ses actifs par un recours à l'endettement.

Gestion quantitative : C'est une forme de gestion entièrement automatisée. Elle est fondée sur des critères de risque et des objectifs de rentabilité. On distingue la gestion quantitative indicielle qui consiste à répliquer précisément les variations de l'indice et la gestion quantitative active dont le but est de faire mieux que l'indice.

Gré à gré : C'est une négociation effectuée en dehors du marché. Les parties prenantes se mettent d'accord sur un prix et réalisent la transaction.

Titrisation : C’est une technique financière qui consiste à transférer à des investisseurs un portefeuille de créances en émettant des titres représentatifs de cette dette.

Les termes techniques

Analyste "buy side" : L'analyste financier buy-side travaille pour une société de gestion ou un investisseur institutionnel. Il établit ses rapports d’analyse à partir de l’étude approfondie des comptes des sociétés à laquelle s’ajoutent les informations données par les analystes « sell-side ». Il conseille le gérant dans sa décision d'investissement en fournissant des recommandations d’achat ou de vente en vue d'améliorer la performance du portefeuille géré.

Analyste "sell side" : Alors que les analystes buy-side sont employés directement par les gérants, les analystes sell side travaillent en général pour des intermédiaires et vendent le fruit de leur recherche soit sous forme d’abonnement, soit sous forme de commissions.

Analyste crédit : Il appartient à l'analyste crédit d’apprécier la capacité des entreprises à faire face à leurs échéances et à rembourser leur dette financière. Son analyse financière tient compte des appréciations des agences de notation.

Bêta : Le bêta permet d'anticiper le comportement d'une action par référence à son marché. Les valeurs créditées d'un bêta supérieur à 1 sont réputées amplifier les mouvements du marché, positivement ou négativement. Un bêta compris entre 0 et 1 correspond à la définition de valeurs défensives. Un bêta négatif caractérise des valeurs évoluant à contre-tendance.

Capitalisation flottante : La capitalisation flottante ou “flottant” est la part du capital d’une société détenue par le public.

Duration : C'est une mesure de calcul d'actualisation des coupons. Elle permet de calculer les variations d'une obligation par rapport aux mouvements des taux d'intérêt.

Multiple de capitalisation : C'est la traduction française de price earning ratio, ou PER. Il est obtenu en divisant le cours de l'action par le Bénéfice net par action (BNPA). C'est un ratio qui permet de comparer les actions d'un même secteur entre elles.

Prime de risque actions : La prime de risque actions Mesure en pourcentage la rentabilité attendue sur longue période des actions relativement aux taux longs.

Les indices

BRVM 10 : Le BRVM 10 est composé des dix sociétés les plus actives de la BRVM (Bourse Régionale des Valeurs Mobilières). La formule des indices tient compte de la capitalisation boursière, du volume de transactions par séance et de la fréquence des transactions. En outre, seules les actions ordinaires sont retenues pour le calcul des indices. Par ailleurs, la notion de liquidité occupe une place fondamentale dans la sélection des valeurs composant l'indice BRVM 10. En effet pour chacune d'entre elles :

  • le montant quotidien moyen des transactions au cours des trois mois, précédant la revue trimestrielle ne doit pas être inférieur à la médiane des montants quotidiens moyens des transactions de l'ensemble des titres ;
  • la fréquence des transactions doit être toujours supérieure à 50% et le titre doit être transigé au moins une fois sur deux, durant la période d'étude de trois mois
Le BRVM-10 est révisé quatre fois par année (janvier, avril, juillet et octobre)

BRVM Composite : C'est un indice général qui englobe toutes les sociétés cotées à la BRVM

Les notions des états financiers

Annexe : L’annexe est une note descriptive qui vient compléter les informations chiffrées figurant dans le bilan et le compte de résultat. Elle permet d’exercer une bonne lecture des comptes annuels en apportant un complément d’informations appropriées. En effet, en général, l’annexe ne doit contenir que des informations portant sur des opérations, des postes ou des variations significatives (et ce afin de ne pas noyer le lecture de cet état financier). Son objectif est de fournir des éléments utiles à la bonne compréhension et à la prise de décision.

Bilan : Le bilan photographie à un instant « t » donné le patrimoine d’une entreprise. Il compare, d’un côté ce qu’elle possède (ses actifs classés par ordre décroissant de liquidité : immobilisations, stocks, créances clients, disponibilités et placements financiers) et, de l’autre, ce qu’elle doit (ses passifs classés également par ordre de liquidité : capital, réserves légales et statutaires, report à nouveau bénéficiaire ou déficitaire, provisions, provisions réglementées, dettes financières, dettes fournisseurs, dettes fiscales et sociales et découverts bancaires). Un bilan doit toujours être équilibré : le montant total de l’actif doit être égal au montant total du passif.

Chiffre d'affaires : Le chiffre d’affaires (désigné sous le sigle « CA ») représente le montant des affaires réalisées par une entreprise avec les tiers, dans le cadre de l’exercice d’une activité normale et courante. Il est constitué des ventes de marchandises et de la production vendue et biens et de services. Il peut être exprimé hors taxes (« HT ») ou toutes taxes comprises (« TTC ») s’il inclut notamment la TVA. Il est possible de déterminer un montant brut ou un montant net (en déduisant les rabais, remises et ristournes accordés). Le chiffre d’affaires ne tient pas compte des produits financiers, des produits exceptionnels et de certains autres produits de gestion courante.

Compte de résultat : Le compte de résultat permet de mesurer la rentabilité dégagée par une entreprise au cours d’une période appelée exercice comptable. Il ne reprend que des données issues de l’exercice en question et fait abstraction de celles relatives aux exercices antérieures. Il met en opposition, d’une part, l’ensemble des opérations qui ont abouti à créer de la richesse pour une entreprise (ce sont les produits : chiffre d’affaires, subventions, produits d’exploitation, produits de cession d’immobilisations) et, d’autre part, celles qui ont eu pour effet de détruire de la richesse (ce sont les charges : achats et consommations de matières, charges externes, impôts et taxes, charges de personnel, charges financières et charges exceptionnelles). Le différentiel représente le résultat net comptable. Il existe différentes modalités de présentation du compte de résultat selon le référentiel dont relève l’entreprise.

Comptes consolidés : Les sociétés ne sont pas toujours isolées. Elles peuvent prendre des participations dans d'autres sociétés. Les comptes consolidés présentent alors la situation financière du groupe tout entier comme s'il s'agissait d'une société unique. Les comptes individuels de chaque société qui compose le groupe remontent ainsi à la société mère qui établit les comptes consolidés à l'aide d'une technique que l'on appelle la consolidation.

Comptes individuels ou sociaux : Le terme comptes individuels est parfois utilisé par opposition aux comptes consolidés. Le terme comptes sociaux fait référence aux sociétés. Quel que soit le terme employé (comptes annuels, individuels ou sociaux), il s'agit là de désigner les comptes des sociétés prises isolément, les comptes d'une seule entité, entreprise ou société. Chaque société membre ou non d'un groupe, société mère ou filiale établit son bilan, son compte de résultat et ses annexes (lorsqu'elle dépasse les seuils).

Produit Net Bancaire : Le produit net bancaire permet d'évaluer la valeur ajoutée générée par l'activité bancaire des organismes bancaires et financiers. L'activité d'une banque et sa rentabilité se mesurent ainsi grâce au produit net bancaire. Cet indice, également désigné par l'acronyme PNB à ne pas confondre avec le produit national brut, se définit comme la différence entre les produits d'exploitation bancaires et les charges d'exploitation bancaires. Si le produit net bancaire est positif, la solidité de l'activité bancaire de la banque concernée est alors confirmée.
À noter : connaître le produit net bancaire permet de vérifier que les charges d'exploitation d'une banque ne sont pas trop élevées eu égard aux produits générés par l'activité bancaire. Dans l'hypothèse de charges d'exploitation trop élevées, le risque de faillite est important.

Résultat d'Exploitation : Le résultat d’exploitation donne une précision sur le résultat tiré de l’exploitation normale et courante de l’activité d’une entreprise. Les aspects financiers ou exceptionnels ne sont pas pris en compte dans cette notion. Il en est de même concernant l’impôt sur les bénéfices. Lorsqu’il est positif, on parle de bénéfice d’exploitation (à l’inverse, quand il est négatif, il s’agit d’une perte d’exploitation). Sa définition est proche de celle de l’EBIT (terme anglo-saxon signifiant « Earnings Before Interest and Taxes ») et il est parfois appelé résultat opérationnel. Ce résultat aura ensuite vocation à : rémunérer les prêteurs (banquiers), faire face aux événements exceptionnels, s’acquitter de l’impôt sur les bénéfices, rémunérer les associés (sous forme de dividendes) et autofinancer des investissements futurs. Il va être ajouté au résultat financier pour former le résultat courant avant impôts (RCAI).

Résultat Exceptionnel : Le résultat exceptionnel donne des informations sur le résultat dont la réalisation n’est pas liée à l’exploitation normale et courante de l’entreprise, en opposition avec le résultat d’exploitation. Une opération peut revêtir un caractère exceptionnel en raison de sa nature ou de son montant. Par ailleurs, dans certains cas, des opérations figurant en résultat exceptionnel doivent être être reclassées en résultat d’exploitation (les cessions d’immobilisations par exemple, lorsque l’entreprise qui les vend exerce une activité de location de voiture). Lorsque le résultat exceptionnel est positif, on parle de bénéfice exceptionnel. Dans le cas contraire, il s’agit d’une perte exceptionnelle. Ce résultat peut concerner des opérations de gestion (recouvrement inattendu d’une créances sortie des comptes de l’entreprise) ou des opérations en capital (produit de la vente d’un actif).

Résultat Financier : Le résultat financier traduit la situation financière d’une entreprise au regard de sa stratégie de financement (endettements et placements financiers). Son appellation est explicite puisqu’il donne des informations sur le résultat des opérations financières réalisées par une entreprise. Lorsqu’il est positif, on parle de bénéfice financier. Négatif, il représente une perte financière.

Résultat Net : Le résultat net est le dernier indicateur financier du compte de résultat et des soldes intermédiaires de gestion (SIG). Il figure également dans les capitaux propres du bilan comptable, au passif. Concrètement, il mesure la richesse créée au cours d’une période (généralement l’exercice comptable). Il prend en compte toutes les activités de l’entreprise : activités opérationnelles, activités financières (politique de financement c’est-à-dire endettement et placements) et activités exceptionnelles (ventes de matériel de production, perception de subventions d’investissement…). S’il est supérieur à zéro, on parle de bénéfice net. Dans le cas contraire, c’est une perte nette ou un déficit.

Les ratios boursiers

Bénéfice net par action (BNPA) : Anglais : Earning Per Share. Le BNPA permet de connaitre la part de bénéfice attribué à chaque action. Il convient d’examiner l'évolution du BNPA d'une année sur l'autre pour déterminer si une société peut améliorer ses bénéfices. Ce ratio permet en effet une comparaison sur plusieurs années et ce, alors même que le nombre d'actions a pu évoluer. En revanche, il ne permet pas de comparer deux sociétés différentes, car il tient compte du nombre d'actions de chaque société. Le BNPA représente aussi l’enrichissement théorique d’un actionnaire possédant une action durant un exercice. Il ne correspond pas aux dividendes versés aux actionnaires, dans la mesure où les sociétés conservent une partie de leurs bénéfices en vue d’investir.
BNPA = Résultat net / Nombre d'actions

Book value (BV) : Français : Valeur comptable. La Book Value représente les capitaux qui restent à l’entreprise une fois qu’elle a couvert l’intégralité de ses dettes et engagements. Si la compagnie fait un bénéfice qui n’est pas entièrement redistribué aux actionnaires (i.e. si elle met le bénéfice en réserve), la BV augmente. Si l’entreprise enregistre des pertes, la BV diminue. Si la BV est négative, cela signifie que les placements sont inférieurs aux engagements et que la compagnie est insolvable.
BV = Capitaux propres – Intérêts minoritaires + Provisions

Book value per share (BVPS) : Français : Valeur comptable par action. La BVPS représente la Book Value, rapportée au nombre d'actions. Si la BVPS est supérieure au cours actuel de l’action, l'action est sous-évaluée. A l’inverse, si le cours de l'action est nettement supérieur à la valeur comptable par action, l’action est surévaluée. Ce ratio est à rapprocher du Price-to-Book ratio. Certains analystes considèrent le BVPS comme le « prix plancher » de l’action.
BVPS = BV / Nombre d’actions

Dividend Payout Ratio : La part des bénéfices aux actionnaires indique la part du résultat net dégagé par l’entreprise qui est reversé aux actionnaires sous forme de dividende, l’autre partie restant dans l’entreprise sous la forme de réserves.
Dividend Payout Ratio = Dividendes / Résultat Net

EVSR (Enterprise Value-to-Sales Ratio) : L'EVSR consiste à évaluer l'entreprise en tenant compte du montant de ses ventes. Ce ratio est nuancé en fonction de chaque secteur. Une société avec un faible chiffre d’affaires comparé à un lourd endettement ou une forte capitalisation aura un EVSR élevé, et donc une trop forte valorisation sur le marché.
EVSR = Valeur d’entreprise / Chiffre d’affaires

Net asset value (NAV) : Français : Valeur liquidative. Comme son nom l'indique, la valeur liquidative répond à la question suivante : quelle serait la valeur d'un titre si l'entité était liquidée immédiatement ? Appliqué aux OPCVM, le terme de "valeur liquidative" (ou NAV pour Net Asset Value) est assimilé en réalité à la notion de "valeur liquidative par action". La NAV représente ainsi la valeur d'une part ou action. Elle est obtenue en divisant l'actif net de l'OPCVM par le nombre de parts (s'il s'agit d'un FCP) ou d'actions (s'il s'agit d'une SICAV). Cette valeur n'est pas que théorique : il s'agit du prix auquel les investisseurs effectuent leurs souscriptions et rachats, majoré ou minoré, selon le cas, des frais et commissions. Le Prospectus de l'OPCVM indique nécessairement la périodicité de publication de la NAV. Le plus souvent calculée quotidiennement, elle doit l'être au moins deux fois par mois.
NAV = (Valeur des actifs - Valeur des dettes - Frais non prélevés) / Nombre de parts

Net asset value per share (NAVPS) : Français : Valeur nette de l’actif par action. Il s'agit de la valeur nette, rapportée au nombre d'actions. Cela correspond en général au montant qu’un investisseur recevrait s’il revendait ses parts à l’entreprise. Cet indicateur est utilisé pour savoir si un titre est surévalué ou sous-évalué par rapport à la valeur de l’actif.
NAVPS = NAV / Nombre d’actions

Pay Out : En français : Taux de distribution. Il exprime le taux de distribution ou la part des bénéfices qui revient à l’actionnaire reflétant ainsi la politique d'une société envers ses actionnaires. Il convient de surveiller l'évolution de cet indicateur au fil des années. Ce ratio est assez subtil : s'il est élevé, il traduit la générosité de l'entreprise à l'adresse de ses actionnaires ; s'il est faible, il peut signifier que la société donne la priorité à ses investissements.
Taux de distribution (Pay Out) = Dividende net par action / BNPA

PER relatif sectoriel : Le PER relatif sectoriel permet d'observer si une valeur est performante sur son secteur d'activité, afin de savoir si elle est plus ou moins chère que ses concurrentes. Un titre dont le PER relatif sectoriel est inférieur à 1 est jugé moins cher que ses concurrents.
PER relatif sectoriel = PER de l'action / PER sectoriel

Price Cash Flow (PCF) : Le ratio PCF, dont le principe est voisin de celui du PER, est calculé à partie de la MBA par action, c'est-à-dire la marge brute d'autofinancement consolidée divisée par le nombre d'actions du capital de la société. Cet indicateur permet d'évaluer des titres d'industries très “capitalistiques” qui procèdent à d'importantes dotations aux amortissements. Ajouté au PER, le PCF permet alors une comparaison plus fine entre les actions en permettant d'identifier les entreprises qui accordent une importance excessive au provisionnement.
PCF = Cours / MBA par action

Price Earning Growth (PEG) : Le PEG se calcule en divisant le PER par le taux de croissance moyen des bénéfices anticipés sur plusieurs années. Son principal intérêt est de permettre de relativiser un PER élevé en tenant compte de la croissance des profits attendue. A la différence du PER, le PEG propose une analyse « dynamique » de l’entreprise. Le PEG a été développé pour améliorer les imperfections du PER, en le pondérant par la croissance des bénéfices. En règle générale, le PEG d’une action pour un exercice anticipé, doit être positif et ne devrait pas dépasser le taux de croissance des bénéfices attendu sur cet exercice. Si ce n’est pas le cas, c'est-à-dire si le PEG est supérieur à l’unité, le titre sera considéré comme surévalué. A l'inverse, un PEG inférieur à 1 signifie un potentiel de hausse probable du cours car le taux de croissance attendu des bénéfices est supérieur au PER.
Exemple : Une entreprise qui affiche un multiple de 20 fois les bénéfices estimés paraît plus chère qu'une valeur d'un même secteur qui dispose d'un ratio de 14. Considérant que les perspectives de croissance des résultats attendus sont de 20 % pour la première et de 10 % pour la seconde, le jugement est différent. Avec un PEG de 1 (contre 1,4 pour la seconde), il s’avère que la première société se paie moins cher.
PEG = PER / taux de croissance du BNA

Price Earning Ratio (PER) : Le PER correspond au nombre de fois que le bénéfice net par action est capitalisé dans le cours de l’action. Il sert surtout à comparer la valeur d’une société par rapport à ses pairs, à son secteur d’activité, ou encore à la situer par rapport à sa valeur haute et valeur basse historique. Plus le PER est élevé, plus la société est jugée « chère » en termes relatifs. Si le PER de la société est supérieur à la moyenne de son secteur, le marché attend une croissance de cette valeur plus forte que la moyenne du secteur. Le cours d'une société considérée très chère peut continuer à progresser sur la base de projets de développement très novateurs. A contrario, en cas de déception, la sanction est souvent très forte sur le cours des actions dites "chères". Si au contraire le PER est inférieur à la moyenne du secteur, le marché prévoit une plus faible croissance, voire même un recul des bénéfices. Un faible PER peut évoquer une situation de redressement. Le PER a ses limites. Déjà, il ne peut s'appliquer qu'aux sociétés bénéficiaires. Ensuite, dans la mesure où un PER élevé traduit des espoirs de forte rentabilité future, la forte croissance d'une société se traduira par un PER élevé, ce qui peut aboutir à des niveaux de PER exagérés, fondés sur des hypothèses de croissance aberrantes. Enfin, les sociétés ayant une bonne visibilité sur leurs profits se traitent souvent avec des PER plus élevés. Cela concerne surtout de grandes sociétés ayant une position concurrentielle très forte.
PER = Cours de l'action / BNPA

Price-to-Book Ratio (PBR) : Le PBR mesure le rapport entre le cours de l’action et la valeur comptable par action (VCPA). Ce ratio représente de la capitalisation boursière divisée par les capitaux propres. Il permet de comparer la valeur comptable des actifs de l’entreprise avec le prix indiqué par le marché. Un PBR supérieur à 1 signifie que le marché valorise d’avantage les actifs de l’entreprise par rapport à leur valeur comptable. Un PBR inférieur à 1 signifie que le marché sous-évalue les actifs de l’entreprise par rapport à leur valeur comptable. Comme la majorité des ratios financiers, le PBR varie en fonction des industries et des secteurs. Un PBR faible est plus intéressant pour un investisseur qu’un PBR élevé. Mais attention, un PBR trop faible peut aussi signifier que la société rencontre des problèmes. Il faut donc utiliser cet indicateur en même temps que le ROE.
PBR = Prix de l’Action / VCPA

Price-to-Sales (PSR) : Le PSR mesure « à combien d’années de chiffre d’affaires l’entreprise se paie ». Ce ratio est utilisé pour calculer la valorisation d'une société par rapport à une autre dans un même secteur. Un faible PSR signifie généralement que l’entreprise est faiblement valorisée.
PSR = Capitalisation / Chiffre d'affaires

Ratio cours sur actif net : Le ratio Cours sur actif net permet de comparer la valorisation de la société en bourse à sa valorisation comptable.

Ratio de liquidité : La liquidité d'un titre évalue la capacité d'absorption d'un ordre d'achat/vente sur un titre. Plus un titre est liquide, plus l'ordre est exécuté rapidement et moins cela entraîne de décalage du prix de l'actif. La liquidité d'un titre dépend du nombre d'ordres passés par les opérateurs mais également du nombre d'actions disponible sur le marché. Généralement, plus les volumes de transactions et la capitalisation boursière sont importants, plus le titre est liquide. Sur un actif liquide, les échanges de titres entre les différents investisseurs sont nombreux. On parle alors de profondeur de marché. La liquidité est très variable selon les classes d'actifs mais également selon l'actif choisit. La liquidité apporte des avantages. D'une part, les coûts de transactions sont réduits du fait d'un resserrement des spreads (l'écart entre le cours auquel vous pouvez acheter un actif et le cours auquel vous pouvez le vendre). En effet, plus un marché est liquide, plus les contreparties sont nombreuses aussi bien à l'achat qu'à la vente. La liquidité permet également de sortir de position rapidement et donc de dynamiser son portefeuille. Posséder un actif non liquide force l'investisseur à le conserver plus longtemps, ce qui va donc influer sur la performance du portefeuille.
Ratio de liquidité = Titre échangés / Volume des ordres de vente

Ratio VE / EBITDA : Le ratio VE / EBITDA est utilisé pour déterminer la valeur d’une société. On préfère ce ratio à celui VE / EBIT car la notion de dotation aux amortissements diffère tellement entre pays qu’il vaut mieux raisonner avant dotation aux amortissements pour pouvoir comparer les entreprises. Un ratio faible signifie que l’entreprise doit être sous-évaluée. Ce ratio n’est pas affecté par la structure du capital de la société. Il est intéressant pour les acquéreurs potentiels car il prend en compte la dette de la société.

Rendement : Le rendement net d'une action indique le pourcentage de dividende versé aux actionnaires par rapport au prix actuel de l’action. C’est la rentabilité procurée par le dividende distribué. Il sert à comparer le rendement d’une société par rapport à ses pairs, ou à d’autres types de placement (SICAV Monétaires, obligations d’Etat, etc.). Ce ratio est intéressant pour comparer des sociétés dont la politique de distribution des bénéfices aux actionnaires est généreuse. En théorie, plus le rendement net est élevé, plus l'investissement est avantageux. Mais il importe de se méfier des rendements élevés. En effet, deux facteurs jouent sur le niveau du rendement : l'importance du dividende et le cours de l'action. Par conséquent si un rendement est élevé, on se posera la question de savoir si cela est dû au fait que la société a fait de bons résultats et en distribue une grande part aux actionnaires ou au fait que le cours de son action est très bas, ce qui donne un rendement élevé.
Rendement = Dividende net par action/ Cours de bourse

Volume moyen : C'est un indicateur qui montre la quantité moyenne de titres échangés pendant chaque journée de cotation. Il est calculé à partir des volumes échangés pendant le dernier mois et permet d'apprécier la liquidité d'un titre.

Les ratios financiers

Coefficient Net d’Exploitation (CNE) : Ce ratio permet d’apprécier la capacité pour une banque à couvrir ses charges d’exploitation et de structure et de dégager une marge suffisante pour faire face notamment au cours de risque, à l’usure de ses équipements et investissement ainsi qu’à la rémunération de ses actionnaires. Lorsque ce ratio s’établit au dessus de 60% , c'est souvent signe d’une attention particulière à porter aux conditions d’exploitation de la banque et le cas échéant, des mesures devant être exigées pour un rééquilibrage du compte de résultat.
CNE= Frais Généraux d’Exploitation / Produit Net Bancaire

Crédit octroyé : Cette valeur montre la contribution de la banque au financement de l’économie.
Credit octroyé = Créance interbancaire + Créance sur la clientèle

Dépôt collecté : Cette valeur permet de juger de la capacité dune banque à collecter de l’épargne.
Depot collecté = Dette interbancaire + Dette à l’égard de la clientèle

Gearing : Le Gearing ou taux d’endettement net est un ratio qui mesure le niveau d’endettement d’une société par rapport à ses fonds propres. Plus le ratio est élevé, plus l’entreprise est endettée. Il est préférable que le ratio d'endettement soit inférieur à 100% (ou 1x). Dans le cas où il serait trop faible, on pourrait en conclure que la société dépend beaucoup des investisseurs et se montre trop prudente dans sa gestion. Si, au contraire, ce ratio est trop élevé, la société est très endettée et dépend des prêteurs (banques). Dans ce cas de figure, les charges financières risquent d'avoir un impact négatif sur le résultat net de l'entreprise et ses conditions d'emprunt.
Gearing = (Dettes financières + trésorerie passif - Trésorerie actif)/ Capitaux propres

Levrage : Le leverage ou levier financier mesure la capacité de l’entreprise à rembourser sa dette. Il exprime en combien d’années l’entreprise est capable de rembourser sa dette au moyen de son Excédent Brut d'Exploitation (EBE). Si ce ratio est supérieur à 5, on considère généralement que l’entreprise est trop endettée par rapport à sa capacité à générer de la richesse.
Leverage = Dette nette / EBE

Marge d'exploitation : La marge d'exploitation est un indicateur qui permet de connaître le poids des bénéfices de l'entreprise découlant uniquement de son activité.
Marge d'exploitation = Résultat d'exploitation / Chiffre d'Affaires

Ratio de fonds propres : Le ratio de fonds propres ou ratio de levier permet de mesurer la solidité d'une banque en rapportant les fonds propres de celles-ci aux actifs ( non pondérés par les risques ). Ainsi, la solidité sera d'autant plus prononcée que ce ratio sera élevé et montrera un niveau de capitalisation satisfaisant. Plus ce ratio est élevé, plus la banque est solide.
Ratio de fonds propres = Fonds propres ou capitaux propres / total actif

Return on Asset (ROA) : Il définit le rendement de l’ensemble des actifs. Cependant il présente un certain nombre de limites du fait notamment que tous les actifs soient placés au même plan, alors qu’ils ne sont pas homogènes notamment en terme de risques. En outre la définition de ce ratio exclut les éléments du hors bilan qui contribuent pourtant a la formation du résultat.
ROA = Résultat Net / Total Bilan

Return on equity (ROE) : Il mesure la rentabilité des capitaux mis à la disposition de l'entreprise par les actionnaires. Le ROE est l'équivalent du retour sur fonds propres. C’est un ratio important, mais il doit être évalué en fonction du type d'entreprise et du secteur en question. Certaines activités nécessitant un besoin d'investissement important auront tendance à avoir un ROE moins élevé que d'autres activités ne nécessitant pas ou peu de capitaux.
ROE = Résultat Net / Capitaux propres

Taux de capitalisation : Il permet d’apprécier le niveau de capitalisation d’une banque relativement à celui des autres banques, de son groupe homogène et de l’ensemble des banques de la place. Il donne une approche grossière de l’assise financière relative de la banque concernée. C’est un indicateur de solidité ou de vulnérabilité qui doit, autant que possible, être apprécié en rapport avec les références avérées du secteur bancaire ( performance historique, moyennes ou modes statistiques...)
Taux de capitalisation = Fonds Propres / Total Bilan

Taux de profitabilité : Le taux de profitabilité représente le poids du bénéfice de l'entreprise dans son chiffres d'affaires.
Taux de profitabilité = Résultat Net / (Chiffre d'Affaires ou Produit Net Bancaire)

Taux de rentabilité du C.A : Il mesure la rentabilité de l’entreprise en fonction de son chiffre d’affaires. Il met en évidence la profitabilité d’une entreprise.
Taux de rentabilité du C.A = Résultat Net / Chiffres d'Affaires

Les ordres de bourse

Carnet d'ordres : L'ordre de l'investisseur sera placé dans le carnet d'ordres de l'action pour exécution. Propre à chaque valeur cotée, le carnet d'ordres permet de visualiser à un instant donné les cours d'achats et les cours de ventes. Il récapitule les meilleures offres (vendeurs) et les meilleures demandes (acheteurs) en visualisant les quantités et les prix. L'ordre sera exécuté lorsque les acheteurs et les vendeurs se rencontreront sur un même prix.

Ordre de bourse : C'est un ordre donné par le client à un intermédiaire financier pour l'achat ou la vente de titres en Bourse.

Types d'ordres : Il existe 5 principaux types d'ordres. Certains ordres privilégient la rapidité d'exécution (ordre au marché) ou le prix (ordre limité) alors que d'autres conditionnent l'exécution à un renversement de tendance sur le cours (ordre à seuil de déclenchement ou à plage de déclenchement).
1 - L'ordre au marché : il est prioritaire sur tous les autres ordres car il privilégie la rapidité de l'exécution totale des quantités demandées peu importe les conditions de prix affichés.
2 - L'ordre limité : il permet de fixer et maîtriser un prix d'exécution (prix maximum à l'achat et prix minimum à la vente). L'exécution peut être partielle ou totale en fonction de la quantité disponible sur le carnet d'ordres. L'éventuelle quantité restante (en cours) sera alors inscrite au carnet d'ordres à la limite initiale.
3 - L'ordre à la meilleure limite : il privilégie le cours d'exécution à la meilleure offre (pour un achat) ou à la meilleure demande (pour une vente). L'exécution peut être partielle si les quantités offertes ou demandées ne sont pas suffisantes pour exécuter totalement l'ordre. Dans ce cas, la quantité restante deviendra limitée au premier cours d'exécution.
4 - L'ordre à seuil de déclenchement : encore appelé ordre “Stop”, il consiste à placer un seuil d'exécution à partir duquel un ordre “au marché” se déclenchera.
5 - L'ordre à plage de déclenchement : il fonctionne sur le même principe qu'un ordre à seuil de déclenchement mais l'ordre qui est déclenché au niveau du seuil est un ordre “limité”. Il faut fixer au préalable deux bornes, un seuil et une limite. Si le seuil est touché un ordre d'achat ou de vente est déclenché jusqu'à la limite de cours fixée.

Les catégories d'investisseurs

Analyste technique : L'analyste technique est l'investisseur qui s’appuie sur l’étude du cours d’un actif et des indicateurs qui en dérivent. L'objectif étant d'en déduire l’évolution afin de prendre position. L’outil principal de l’analyste technique est le graphique et les indicateurs techniques qui en découlent.

Fondamentaliste : Le fondamentaliste est un investisseur qui se base sur les aspects fondamentaux d'une société, d'un secteur, ou d'une économie afin de prendre position sur le marché. Ainsi le fondamentaliste va étudier le chiffre d'affaires, les compétences des dirigeants ou encore les opportunités de croissance du secteur, et ne s'intéressera pas réellement aux évolutions des cours de bourse.

Horizon de placement : L'horizon de placement est la durée pendant laquelle un investisseur estime qu'il n'aura pas besoins de ses fonds. Cette durée d'immobilisation maximale dépend notamment de la composition de son patrimoine, de ses objectifs d'épargne ou encore de ses revenus. On distingue généralement trois types d'horizons : le court terme, le moyen terme et le long terme.

Investisseurs à long terme : Les investisseurs à long terme sont plus attentifs à la création de valeur à long terme qu’aux évolutions à court terme des prix de marché. Ils ne cherchent pas une sortie de leur investissement à une date précise ou un accès à la liquidité. Ils conduisent des analyses des fondamentaux et s’impliquent dans des investissements. Enfin, leurs portefeuilles d’investissements ont des niveaux de rotation faibles.

Plan d'investissement : Que vous cherchiez l’aide d’un professionnel ou que vous préfériez investir seul, vous aurez besoin de déterminer vos objectifs, étape préalable pour établir un plan d’investissement. La façon dont les particuliers choisissent leurs placements dépend en effet de leurs revenus, de leurs objectifs, de leur âge, de leur personnalité et d’autres facteurs encore. Pour mettre au point un plan d’investissement, il vous faut évaluer votre situation financière et vos objectifs : de combien d’argent avez-vous besoin pour les dépenses quotidiennes, telles que la nourriture, le logement, l’habillement, la santé, les transports et les loisirs ? Combien avez-vous épargné pour vous protéger des imprévus, tels que les accidents, la maladie et la perte d’emploi ? Combien avez-vous besoin d’économiser pour des dépenses importantes et prévisibles, comme le logement, les frais de scolarité de vos enfants, le cas échéant, et pour votre retraite ?

Profil d'investisseur : Le profil d'investisseur détermine le type d’investisseur auquel vous vous rattachez. Il permet de savoir ce que vous savez des placements, les rendements que vous espérez tirer de vos investissements et les risques que vous êtes prêt à prendre. Dans ce contexte, il est question de vos connaissances et de votre expérience, de vos objectifs d’investissement, de votre situation financière et du niveau de risque que vous êtes disposé à accepter. On distingue globalement les profils d’investisseur suivants : - défensif ou conservateur - neutre ou équilibré - spéculatif ou dynamique

Spéculateur : En latin, le « speculator » désigne l’observateur, l’éclaireur, l’espion du général. De nos jours, il identifie celui qui souhaite tirer profit de l’évolution des prix d’un bien ou d’un titre de propriété (action, obligation, immobilier, …). Le spéculateur n’a aucun autre but que de réaliser un profit et idéalement dans l’intervalle de temps le plus court possible. Le spéculateur ne s’intéresse ni à la qualité des biens et titres, ni à l’impact social de ses décisions (mises à pied, pauvreté, expropriations, famine, …etc), mais uniquement à l’écart des prix qu’il soit à la hausse ou à la baisse, ayant le potentiel d’engendrer un profit.